Après avoir en useless tenté de faire tomber les accusations de crimes sexuels pesant contre lui et avant même qu’elles ne soient présentées à un juge, le milliardaire montréalais Robert Miller n’a eu d’autre choix que de comparaître ce mercredi, même s’il a délégué cette tâche à ses avocats.
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«Voici la désignation de procureur», a dit Me Isabelle Teolis à la cour, tendant le papier qui permettait à Miller, à ce stade-ci des procédures, de ne pas devoir se présenter en personne au tribunal.
Miller, 80 ans, a donc évité de comparaître dans une salle où défilent les accusés, l’un derrière l’autre. Sa complice alléguée, Teresita Fuentes, 67 ans, a opté pour la même voie, ce qui lui a permis de se soustraire des nombreux médias présents.
Au complete, 21 chefs d’accusation ont été portés contre le fondateur de Future Electronics. Il fait face à des chefs d’accusation d’exploitation sexuelle, de contacts sexuels, d’agression sexuelle et d’avoir tenté d’induire une personne à se prostituer.
Les accusations concernent 10 victimes alléguées, dont une qui avait moins de 14 ans.
«La majeure partie de la divulgation de la preuve a été faite», a assuré Me Delphine Mauger de la Couronne, ce mercredi au palais de justice de Montréal.
Preuve volumineuse
Le file a ainsi été reporté au 1er octobre prochain, afin de laisser entre autres à la défense d’analyser la preuve qualifiée de «volumineuse».
La tenue d’un procès, qui ne risque pas d’avoir lieu avant au moins l’an prochain dans le meilleur de cas, n’est toutefois pas garantie. C’est que Miller souffrirait de graves problèmes de santé, au level que son équipe d’avocats avait demandé de faire tomber les accusations avant même la comparution.
«Le cumul de ses problèmes de santé avec le stress inhérent d’une viewers à la cour pourrait le mettre à risque d’un enjeu médical», pouvait-on lire dans sa requête.
Un juge de la Cour supérieure a toutefois refusé d’entendre la requête en soulignant que la demande pourra être faite en Cour du Québec, là où Miller devra être jugé.
«C’est un juge qui décidera de l’aptitude de M. Miller», a expliqué Me Mauger.
Au civil aussi
Parallèlement aux procédures criminelles, le milliardaire fait aussi face à une motion collective intentée par une cinquantaine de femmes qui affirment avoir été ses victimes.
«On attend encore une date d’viewers pour que la demande d’motion collective soit autorisée», a expliqué Me Jeff Orenstein qui était présent à la cour ce mercredi. «En attendant, nous avons pu poser des questions à M. Miller, sur certains sujets, par écrit, et nous attendons certaines réponses.»
Miller, qui conteste toutes les accusations portées à son endroit, fait également face à une autre poursuite civile intentée par une plaignante qui avait seulement 11 ans lorsqu’elle aurait été abusée sexuellement par le milliardaire.