De 5 pi 10 po à 6 pi 3 po en deux ans: la progression de Beckett Sennecke fait rêver les équipes de la LNH

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De 5 pi 10 po à 6 pi 3 po en deux ans: la progression de Beckett Sennecke fait rêver les équipes de la LNH

BUFFALO | «S’il se développe parfaitement, il peut devenir un ailier de premier trio qui fera 80 factors dans la Ligue nationale de hockey.» Ces paroles viennent d’un recruteur de la LNH et elles sont à propos de l’attaquant Beckett Sennecke, l’un des joueurs dont la progression fait le plus jaser à l’approche du repêchage de la LNH. 

On entend beaucoup parler d’Ivan Demidov, Cayden Lindstrom, Tij Iginla, Berkly Catton ou Cole Eiserman parmi les meilleurs attaquants du repêchage – et par le fait même, de potentiels choix pour le Canadien de Montréal –, mais le nom de Sennecke demeure relativement dans l’ombre. Ou du moins, son nom ne suscite pas les discussions depuis aussi longtemps que les autres.

Pourtant, la progression fulgurante de l’ailier des Generals d’Oshawa fait en sorte qu’il fait désormais partie de la même catégorie que celle des joueurs mentionnés plus haut et certains croient même qu’il pourrait, à plein potentiel, devenir le meilleur du groupe.

Courbe de progression

Quand ils évaluent des joueurs, les recruteurs ne se basent pas nécessairement sur ce qu’ils voient dans l’immédiat. Leur travail demeure de jouer dans l’hypothétique, de faire une projection d’un joueur à savoir ce qu’il peut devenir dans deux, trois, quatre ou cinq ans, quand il aura atteint sa maturité physique et qu’il aura eu le temps de développer certains facets de son jeu avec l’équipe de développement de son équipe de la LNH.

On appelle ça la courbe de progression. Et celle de Sennecke est élevée, très élevée.

Pourquoi? Premièrement, parce que lorsqu’il a été repêché au huitième rang au whole par les Generals d’Oshawa au repêchage 2022 de l’OHL, il mesurait 5 pi 10 po. Au camp d’évaluation de la LNH, à Buffalo, la semaine dernière, sa taille officielle a été mesurée à tout près de 6 pi 3 po.

Cette poussée de croissance rapide ne l’empêche pas de posséder l’une des paires de mains les plus agiles de tous les joueurs admissibles au repêchage en 2024.

«On dit souvent de moi que je joue un fashion de petit joueur dans un corps de grand. En étant plus petit, j’ai développé ma imaginative and prescient du jeu et mes habiletés avec la rondelle et mon agilité. En grandissant, j’ai gardé ces atouts dans mon jeu et c’est ce qui fait que je suis le joueur que je suis aujourd’hui.»

«Tu ne sais jamais ce qu’il va faire sur la patinoire, a ajouté le défenseur des Knights de London Sam Dickinson, qui l’a affronté à plusieurs reprises la saison dernière. Il est vraiment créatif. C’est probablement l’un des joueurs les plus intelligents sur la patinoire et tu dois toujours savoir où il se trouve sur la patinoire.»

Une manufacturing décevante?

Ce qui intrigue certaines formations, c’est que la manufacturing offensive de Sennecke la saison dernière ne se situe pas nécessairement au même niveau que celle d’autres joueurs classés dans le high 10.

En 63 matchs, il a récolté 68 factors, dont 27 buts.

Bon, les recruteurs n’évaluent pas les joueurs en visitant le web site HockeyDB, mais il n’en demeure pas moins que le fait que ce niveau de expertise brut ne se soit pas traduit en une plus importante manufacturing demeure un questionnement chez certains recruteurs.

«Je suis encore en prepare de m’habituer à mon corps, a-t-il expliqué. À partir du mois de décembre, c’est là que j’ai commencé à me sentir à l’aise. Mon entraîneur m’a aussi beaucoup aidé à utiliser mon corps à mon avantage puisque c’est ce qui est encore plus attrayant pour les équipes de la LNH.»

Et ç’a fonctionné puisqu’en séries éliminatoires, Sennecke a explosé avec 22 factors en 16 matchs pour aider son équipe à atteindre la finale de l’OHL. Les Generals se sont finalement inclinés en quatre events face aux Knights de London et Sennecke a raté les deux dernières en raison d’une blessure.

«Je pense que j’ai ajouté l’élément physique à mon jeu en séries. Je créais plus de revirements et je me sentais clairement plus engagé. En séries, chaque match est tellement vital donc ce n’est pas difficile d’être impliqué à chaque rencontre.»

Cette progression en séries, ces habiletés individuelles et sa poussée de croissance qui pressure à croire qu’il n’en est qu’au début de son développement, voici les raisons qui expliquent pourquoi on risque d’entendre le nom de Beckett Sennecke parmi les dix premiers joueurs sélectionnés à Las Vegas le 28 juin.

«Il me fait penser à Wyatt Johnston»



Photo fournie par IAN GOODALL, LCH

L’entraîneur-chef des Generals d’Oshawa, Derek Laxdal, n’hésite pas une seconde avant de comparer Beckett Sennecke à la jeune sensation des Stars de Dallas Wyatt Johnston.

Ces comparaisons entre des espoirs du repêchage et des joueurs de la LNH peuvent parfois être exagérées. Par contre, dans le cas de Laxdall, il ne parle pas à travers son chapeau puisqu’il a dirigé brièvement Johnston, alors qu’il était entraîneur adjoint avec les Stars.

Laxdall était adjoint à Dallas lors du camp d’entraînement de la saison 2021-2022, le premier de Johnston après sa sélection en première ronde du repêchage de 2021. À ce second, le jeune s’était presque taillé une place dans la LNH à 18 ans – des membres de l’organisation voulaient qu’il start dans la LNH – avant de retourner dans les rangs juniors et d’exploser avec 124 factors en 68 matchs avec les Spitfires de Windsor.

Laxdall, qui a accepté le poste d’entraîneur-chef des Generals la saison suivante, n’a donc pu côtoyer Johnston dans les rangs professionnels, mais il voit plusieurs similitudes entre lui et Sennecke.

«L’an prochain, Beckett va être une partie très importante des Generals. Il n’est qu’au début de son développement et j’ai dit à plusieurs recruteurs que je pense que, si tout se passe bien, on pourrait voir une progression similaire à [celle de] Wyatt Johnston. L’an prochain, je compte l’utiliser dans toutes les conditions, dont en désavantage numérique. Il n’y a pas de limite à ce qu’il peut devenir.»

Un nouveau joueur

Laxdall reconnaît d’ailleurs qu’il a vu un Beckett Sennecke différent en deuxième moitié de saison, lui qui a récolté 44 factors à ses 28 derniers matchs.

«Il a commencé à être plus confortable dans son corps et je n’ose même pas imaginer ce qu’il pourrait devenir avec 20 ou 25 livres de plus. Ce qui fait sa pressure, aussi, c’est son moteur. Il n’arrête jamais et ce n’est pas quelque selected que tu peux enseigner. […] En plus, c’est un joueur très cérébral qui possède une intelligence hockey au-dessus de la moyenne. Quand tu lui donnes un conseil, il l’applique directement dans son jeu, mais aussi de façon à ce que l’équipe en bénéficie. Pour certains joueurs, ça prend sept ans avant qu’ils fassent ça.»

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