Des athlètes québécoises trouvent près de 150 000$ pour aller au Mondial de handball

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La formation féminine juvénile U18 du Canada, grâce à une bande de Québécois motivés, participera finalement au Championnat du monde de handball, en Chine, cet été. Mais une query demeure: les athlètes pourront-elles se payer des repas équilibrés et nutritifs afin de rivaliser avec les 31 meilleurs pays?

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C’est que sur les 150 000$ que coûte ce voyage, il reste encore 15 000$ à trouver. C’était suffisant aux yeux des entraîneurs pour officialiser la présence de l’équipe, qualifiée en décembre lors d’un tournoi à Porto Rico.

«L’argent qui manque va faire la différence dans notre façon de manger», soutient Marie-Claude Toupin, coiffée de trois chapeaux: mère de la joueuse Ophély Chagnon, entraîneuse des gardiennes et responsable de la préparation mentale.

«Est-ce qu’on va manger seulement des ramens secs ou on va pouvoir donner aux athlètes la bonne nourriture pour qu’elles soient en form? Parce que si on est obligés de manger des toasts au beurre de peanuts, sur le jeu, ça va paraître», ajoute la paramédic en entrevue au Journal.



Ophély Chagnon en compagnie de sa mère, Marie-Claude Toupin, entraîneuse de gardiennes de however de l’équipe canadienne juvénile U18, lors d’un tournoi qualificatif à Porto Rico, en décembre.


Photo fournie par MARIE-CLAUDE TOUPIN

Avec l’aide des médias

Handball Canada étant sous-financée, la pression était forte sur les épaules des mother and father et des entraîneurs, qui ont travaillé d’arrache-pied, sans compter les heures, pour réunir une telle somme. (*150*) mother and father ont accepté de verser 55 000$, puis une campagne de sociofinancement a permis d’aller chercher 7000$ et des commanditaires ont aussi embarqué dans le practice.

«Chaque fois qu’on a passé dans les médias, ç’a aidé à ramasser des sous. On voyait que ça montait de 1000, 2000$», raconte l’entraîneur Éric Choquette, qui prétend que le cri du cœur lancé dans un reportage du Journal en mars a contribué à récolter l’argent nécessaire pour la délégation de 23 Canadiens.

Il a toutefois dû revoir le funds. Avec des frais de 4000$ par jour sur le web site de compétition, l’équipe a choisi de terminer sa préparation à Séoul, en Corée du Sud, avant de s’installer près de l’aéroport de Chuzhou, ville hôte du Mondial, du 14 au 24 août.

«Avoir amassé plus de sous, on aurait vécu plus longtemps sur le web site pour s’acclimater et vivre l’expérience à fond avec les autres pays», regrette un peu Choquette.

17 joueuses d’ici

Ce n’est pas ce qui va arrêter les 18 joueuses âgées de 15 à 18 ans, dont 17 Québécoises et une Albertaine. Pour Ophély Chagnon, simplement se rendre en Chine est un accomplissement en soi, «après tous les efforts qu’on a mis à s’entraîner, à courir depuis deux ans».

«On a hâte de voir où on est rendues par rapport au reste du monde. On a fait des voyages, mais on a joué contre des golf equipment, pas contre les équipes nationales. […] Même si on se fait clencher par 50 ou qu’on gagne par 1 ou 2 factors, ce sera l’expérience d’une vie», prévoit la Drummondvilloise de 17 ans, qui admet avoir été «dans le néant» pendant des mois, ne sachant pas si la formation allait réussir à amasser 150 000$.


Ophély Chagnon


Ophély Chagnon, membre de l’équipe canadienne juvénile U18 de handball.


Photo fournie par OPHÉLY CHAGNON, ÉRIC BOULY

Après la Chine, la France attend des athlètes québécoises de handball

Participer au Championnat du monde de handball juvénile U18 en Chine ne constitue pas l’objectif ultime pour Ophély Chagnon, qui ne veut pas s’arrêter là.

L’adolescente du Centre-du-Québec rêve d’une carrière professionnelle dans ce sport fort populaire en Europe. Pour y parvenir, elle souhaite rejoindre en septembre l’équipe de Cergy, à 45 minutes de Paris.

«C’est comme le junior majeur au hockey, si on tente une comparaison», explique sa mère, Marie-Claude Toupin, prête à laisser sa fille voler de ses propres ailes.

La joueuse du programme sport-études des Riverains de l’école secondaire Marie-Rivier de Drummondville, qui vivra bientôt son bal de finissants, attend toujours son visa afin d’aller vivre pendant un an en France.

«Je veux suivre mon cégep à distance, me trouver un travail et m’entraîner avec un coach et des filles que je connais un peu pour les avoir déjà rencontrés. Je vais me refaire une vie là-bas», mentionne Ophély Chagnon au Journal, après une journée d’entraînement.

Ses coéquipières de l’équipe nationale juvénile Florence Boisclair, de Drummondville, et Maxim Reid, de Lévis, ont également reçu des offres pour aller jouer en France.


Ophély Chagnon


Ophély Chagnon.


Photo fournie par OPHÉLY CHAGNON, ANDRÉ GOSSELIN

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